Entre le 27 et le 30 juin, un anticyclone a stationné au-dessus du Maroc, emprisonnant l’air chaud au sol pendant plusieurs jours. Ce phénomène, appelé « dôme de chaleur », a provoqué une hausse spectaculaire des températures. La Direction générale de la météorologie (DGM) explique qu’il agit comme un couvercle, empêchant la dissipation de la chaleur, de jour comme de nuit.
Cette configuration atmosphérique, bien connue des météorologues, devient plus fréquente sous l’effet du réchauffement climatique. Elle engendre des vagues de chaleur longues, intenses, et difficiles à supporter.
Records battus dans plusieurs régions
Les effets de ce dôme ont été particulièrement marqués sur tout le territoire. Plusieurs villes ont vu leurs précédents records mensuels balayés. À Sidi Slimane, le thermomètre a grimpé jusqu’à 47,7 °C le 29 juin, dépassant les 47,4 °C enregistrés un an plus tôt. El Jadida a franchi un nouveau seuil à 39,3 °C, contre 39,1 °C en 2012. Même Casablanca a dépassé les 40 degrés, atteignant 40,5 °C, un record pour un mois de juin.
La DGM souligne que ces températures anormalement élevées s’expliquent aussi par l’expansion de la dépression saharienne chaude vers le centre et le sud du pays, entraînant l’intrusion du « chergui », ce vent brûlant venu du désert.
Une alerte sur la récurrence du phénomène
Si le dôme de chaleur n’est pas nouveau, sa fréquence et son intensité augmentent sous l’effet du dérèglement climatique. La DGM met en garde : ces extrêmes météorologiques devraient se répéter, avec des conséquences sur la santé publique, l’agriculture et les ressources en eau.
Le Maroc n’est pas un cas isolé. L’Espagne, la France ou encore le Portugal ont eux aussi enregistré des excédents thermiques de 10 à 15 °C au-dessus des normales saisonnières. Un signal clair que la planète bascule vers un nouveau climat, où l’exception devient la norme.