Le drame s’est noué dans le douar Taskint, province de Taroudant. Un enfant, victime d’une morsure de serpent, n’a pas survécu malgré les tentatives de sauvetage. Pris en charge d’abord au centre de santé d’Ouzioua, il a ensuite été transféré vers l’hôpital provincial. Un trajet de plus de six heures. Trop long pour contenir la propagation du venin.
Selon les premières constatations, le décès serait dû à l’absence de prise en charge immédiate et à l’indisponibilité du sérum antivenimeux dans les structures médicales locales.
Chaque été, les zones rurales enregistrent une recrudescence de cas de morsures de serpents. Pourtant, les centres de santé restent démunis. Sans sérum, chaque heure compte. Et dans des douars enclavés, les délais d’intervention s’allongent. Les familles improvisent, les équipes médicales improvisent. Souvent, c’est trop tard.
Ce nouveau drame vient rappeler une réalité bien connue : en milieu rural, les urgences vitales se heurtent à un système de santé sous-équipé, mal réparti, et lent à réagir.