Un vent nouveau souffle sur la diplomatie maghrébine. L’envoyé spécial du président américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a annoncé sur la chaîne CBS News, lors de l’émission 60 Minutes, que Washington « travaille activement à la conclusion d’un accord de paix entre le Maroc et l’Algérie ».
D’après lui, des discussions avancées sont en cours et une annonce officielle pourrait intervenir d’ici deux mois, marquant une étape majeure dans l’histoire des relations entre les deux voisins.
Cette initiative intervient alors que le Conseil de sécurité de l’ONU s’apprête à adopter, d’ici la fin du mois, une nouvelle résolution sur le dossier du Sahara marocain. Le texte devrait conforter la position du Maroc, en reconnaissant le plan d’autonomie comme seule base politique crédible pour une issue durable au conflit.
Washington, acteur clé du dossier, continue de jouer un rôle déterminant. Depuis décembre 2020, les États-Unis reconnaissent officiellement la souveraineté du Maroc sur son Sahara, une décision historique qui avait ouvert une nouvelle ère dans la diplomatie régionale.
Le timing n’est pas anodin. Dans un climat régional tendu, marqué par des rivalités politiques et sécuritaires persistantes, cette médiation américaine pourrait offrir une voie vers la désescalade.
Selon plusieurs observateurs, Washington souhaite rétablir un dialogue direct entre les deux capitales, avec l’appui de partenaires européens et arabes, afin de favoriser une normalisation progressive.
Le président américain Donald Trump a réaffirmé à plusieurs reprises son appui à la démarche du Royaume. Dans son message adressé à Sa Majesté le Roi Mohammed VI à l’occasion de la Fête du Trône, il saluait la vision du Souverain et soulignait que la proposition d’autonomie marocaine est « sérieuse, crédible et réaliste », la qualifiant de seule voie vers une paix durable dans la région.
