Les exploitations marocaines, surtout celles de la variété Hass, observent un début de saison marqué par la prudence. Quelques producteurs intégrés ont déjà commencé à expédier leurs fruits, capables de gérer eux-mêmes la logistique. La majorité des cultivateurs préfère retarder la récolte et attendre une hausse des prix.
Les tarifs actuels ne séduisent pas les producteurs. Selon Youssef El Khlifi, exportateur chez Avonature, le marché européen est saturé et les prix restent faibles malgré une demande stable. Les producteurs comptent sur un retournement en janvier, quand les stocks étrangers devraient diminuer.
Cette année, les avocats présentent un calibre plus important. Les fortes chaleurs de l’été dernier ont réduit le rendement, concentrant les nutriments sur moins de fruits. Ce calibre généreux plaît normalement aux acheteurs, mais la surabondance mondiale atténue cet avantage. Les importations massives venues du Pérou, du Chili et de Colombie maintiennent la pression sur les prix et compliquent la commercialisation.
L’avenir de la campagne marocaine dépendra de l’évolution de l’offre mondiale. Les producteurs et exportateurs suivent de près les volumes étrangers et les marges disponibles. La récolte pourrait rester suspendue jusqu’au début de l’année prochaine, dans l’espoir d’un marché plus équilibré.


