Journée Internationale de la femme: cinq questions à la scénariste Fatine Youssoufi

Journée Internationale de la femme: cinq questions à la scénariste Fatine Youssoufi
Source : Map
01/03/2023 09:00

Fatine Youssoufi a écrit les scénarios de plusieurs œuvres exceptionnelles ayant suscité l'admiration du public.

Dans un entretien accordé à la MAP à l’occasion de la journée internationale de la femme, elle parle de ses réalisations, son expérience en tant qu’actrice ainsi que de ses projets.

Durant ces dernières années, vos œuvres ont eu un grand succès, réalisant un taux d’audience important, pouvez-vous nous en dire plus ?

Mes œuvres ont eu un écho favorable auprès du public et certaines ont suscité la polémique. Personnellement, je considère cela comme un positif.

Comme tout scénariste, je souhaite que mes œuvres touchent un maximum de personnes et qu’elles suscitent des réactions, positives ou négatives, auprès du public ou que certaines séquences soient partagées sur les réseaux sociaux.

En général, cela me pousse à aller de l’avant et à donner le meilleur de moi-même!

Ayant fait mes débuts dans le monde de l’écriture cinématographique en 2009, je ne pense pas qu’il y a un secret particulier derrière cette réussite, ce que je peux dire c’est que la fiction marocaine a réalisé un bond qualitatif ces dernières années.

Je constate aussi que le mois de Ramadan est devenu une occasion de mettre la fiction marocaine sous le feu des projecteurs, après avoir fait la part belle durant de longues années aux productions étrangères notamment du Moyen orient.

Parmi vos œuvres de fiction, laquelle vous rend fière et reste gravée dans votre esprit?

Chacune de mes œuvres est spéciale et j’estime que ma meilleure œuvre est celle qui n’a toujours pas été écrite.

Je suis fière de plusieurs séries, à l’instar de "Hmimou", qui m’a permis d’entrer dans le monde dramatique après avoir été spécialisée dans l’écriture comique et grâce à laquelle j’ai eu l’occasion de travailler avec une équipe technique et artistique formidable.

Je suis également fière de la série “Rdat El Oualida” ainsi que “Al Maktoub”, qui a eu un écho favorable auprès du public marocain tout en suscitant une vive polémique.

J’apprécie aussi la série “Oulad El Aam” et le téléfilm “El Baraka f Rask”, qui raconte la vie d’un homme après le décès d’un proche.

En plus de l’écriture de scénarios, vous avez eu une expérience en tant qu’actrice, comment s’est-elle passée et envisagez-vous d’y retourner?

Mes débuts dans le domaine artistique ont commencé avec l’émission “15 ans, 15 talents”, où j’ai participé dans la catégorie “humour” avec un texte que j’ai personnellement écrit!

C’est à ce moment-là que j’ai découvert mon penchant pour l’écriture et que je suis entrée dans le monde des “sitcoms”, après avoir remporté cette compétition.

Pour moi, l’acting a été une belle étape de ma vie, durant laquelle j’ai découvert ma passion pour l’écriture. A l’heure d’aujourd’hui, j’essaye toujours d’aiguiser mes compétences par la formation et le travail continu, en espérant poursuivre dans ce domaine.

A l’occasion de la journée internationale de la femme, comment est-ce que l’art participe à la mise en lumière des problématiques des femmes ?

La fiction marocaine essaie de retranscrire la réalité vécue par la société, avec une mise en relief de la situation de la femme, considérée comme une partie importante de celle-ci.

Plusieurs problématiques, à l’instar du divorce et de la garde des enfants, ont été abordées par la fiction marocaine afin de porter la voix des femmes et brosser un portrait réaliste de la société.

Le traitement de ces thématiques de manière artistique participe à l'instauration d'un débat qui commence par l’écran pour se poursuivre dans la réalité, ce que je considère comme une réussite.

Quels sont vos projets futurs ?

La deuxième saison du feuilleton “Awlad El Am” est en cours de diffusion à la télévision, tandis que la saison 2 de la série “Al Maktoub”, sera bientôt disponible à l'écran.

Un autre feuilleton intitulé “Aicha”, traitant du quotidien d’une femme divorcée appartenant à la classe moyenne, verra lui aussi le jour prochainement.

Concernant mes futurs projets qui n’ont pas encore été filmés, il y a “Wlidat Al Hamri”, que nous avons commencé à préparer en 2021 et qui est actuellement en cours d’écriture. Il s’agit d’un feuilleton social, destiné aux jeunes, qui m’a permis de m’éloigner un peu de la fiction sociale familiale.

Par ailleurs, nous tournerons bientôt un nouveau téléfilm à propos des souffrances des patients atteints de cancer et celles de leurs familles, avec un beau message d’espoir et d’optimisme.
 

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