Les Nations Unies ont souligné mercredi que l'Afrique possède le potentiel de devenir un acteur clé au sein des chaînes d'approvisionnement mondiales.
Portée par sa richesse en ressources naturelles et un marché en plein essor, le continent africain se voit offrir une occasion historique de prendre part aux chaînes d'approvisionnement technologiques mondiales, a déclaré la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).
Que ce soit dans les domaines de l'automobile, de la téléphonie ou encore du photovoltaïque, l'Afrique pourrait se hisser au rang de destination manufacturière majeure pour les industries à forte intensité technologique et jouer un rôle clé dans les chaînes d'approvisionnement globales, a exposé l'agence onusienne dans son rapport annuel sur le développement économique en Afrique pour 2023.
La CNUCED a noté que la "richesse en minéraux et métaux essentiels en Afrique, comme l'aluminium, le cobalt, le cuivre, le lithium et le manganèse, fait du continent une destination attractive pour les secteurs manufacturiers. Ceci est d'autant plus pertinent à la lumière des perturbations récentes dues aux turbulences commerciales, aux événements géopolitiques et à un contexte économique incertain, qui poussent les fabricants à diversifier leurs sites de production."
Selon l'agence, l'abondance des matières premières essentielles à l'industrie technologique mondiale sur le continent et l'émergence d'un marché de consommation local font de l'Afrique un choix judicieux pour établir des unités de production, notamment dans les secteurs des pièces automobiles, des batteries de smartphones, des médicaments de base et des technologies photovoltaïques.
Le rapport souligne que la valeur du marché africain du financement des chaînes d'approvisionnement a connu une augmentation de 40% entre 2021 et 2022, atteignant 41 milliards de dollars. Pour la CNUCED, cette somme est encore insuffisante, d'où l'impératif de mobiliser davantage de fonds en supprimant les obstacles au financement des chaînes d'approvisionnement, notamment les défis réglementaires, les perceptions de risques élevés et le manque d'informations en matière de crédit.