Les autorités turques ont appréhendé près de 70 individus, accusés de liens avec le PKK, après que ce groupe ait revendiqué l'attaque contre le ministère turc de l'Intérieur à Ankara, blessant deux policiers.

Suite à l'attentat ayant visé le ministère turc de l'Intérieur à Ankara dimanche dernier, revendiqué par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), les autorités turques ont annoncé l'arrestation de près de 70 personnes soupçonnées d'avoir des liens avec cette organisation terroriste.

Le ministre turc de l'Intérieur, Ali Yerlikaya, a confirmé que 67 suspects avaient été appréhendés dans 16 des 81 provinces du pays. Le PKK, désigné comme une organisation terroriste tant par Ankara que par l'Union européenne, a revendiqué cette attaque menée par deux assaillants, au cours de laquelle l'un d'entre eux s'est fait exploser, tandis que l'autre a été abattu avant de pénétrer dans l'enceinte du ministère.

En réponse à cette attaque, la Turquie avait déjà lancé des frappes aériennes contre les combattants kurdes turcs du PKK dans la région du Kurdistan irakien, où l'organisation, en lutte armée contre Ankara depuis 1984, dispose de bases opérationnelles.

Cette opération massive d'arrestations fait suite à l'arrestation, la veille, de vingt individus, dont des cadres locaux du parti prokurde HDP, que les autorités turques accusent d'être liés au PKK. Les tensions persistent dans le pays, alors que le gouvernement intensifie ses efforts pour lutter contre les groupes armés kurdes.