L'Algérie a récemment pris une mesure sans précédent en mettant fin à l'enseignement du programme français dans les écoles privées du pays à compter de la rentrée scolaire 2023-2024. Cette décision marque un changement majeur dans la politique éducative du pays et reflète sa volonté de réduire les liens avec la France.
Jusqu'à présent, près de 600 écoles privées algériennes avaient la possibilité d'offrir un "double programme", permettant aux élèves de suivre à la fois le curriculum national et français. Cette opportunité leur permettait également de se présenter aux examens officiels français, tels que le brevet et le baccalauréat. Bien que cette pratique n'ait jamais été formellement autorisée par la loi, elle avait été largement tolérée par les autorités jusqu'à présent.
Débats et réactions mitigées
La décision d'Alger a suscité des débats et des réactions mitigées au sein de la population. Certains considèrent cette mesure comme une avancée positive, tandis que d'autres remettent en question la pertinence de l'enseignement privé désormais privé du programme français. Les écoles privées ne représentent qu'une petite fraction des établissements scolaires en Algérie, principalement fréquentés par des élèves issus de milieux sociaux aisés.
Outre la cessation de l'enseignement du programme français, les autorités algériennes ont imposé d'autres restrictions, telles que l'interdiction d'utiliser des manuels autres que ceux du curriculum national officiel, ainsi que la limitation stricte des heures d'enseignement des langues étrangères, notamment le français.
Un impact sur la politique linguistique
Ces mesures soulèvent des questions plus larges sur la politique linguistique de l'Algérie. Le français a longtemps été une langue prédominante dans le pays, mais ces dernières années, le gouvernement a promu davantage l'usage de l'arabe dans l'enseignement et l'administration, provoquant un déclin de la langue française dans l'espace public et la société algérienne.
Le président Abdelmadjid Tebboune avait qualifié le français de "butin de guerre" par rapport à l'anglais, qu'il considérait comme une "langue internationale". En dépit des réticences de certains secteurs, l'anglais a été introduit dans les écoles primaires algériennes récemment, marquant un autre tournant dans les relations entre l'Algérie et la France, qui ont connu des tensions au cours des derniers mois.
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