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COP28 de Dubaï : Les défis majeurs des négociations climatiques mondiales

Par Lesinfos avec agences -le -modifié le :

COP28 de Dubaï : Les défis majeurs des négociations climatiques mondiales

La Conférence de Dubaï 2023 sur les changements climatiques (COP28) approche à grands pas, et avec elle, une série de défis interconnectés qui façonneront les discussions entre les États participants. La réduction des émissions, l'abandon progressif des énergies fossiles, le soutien aux pays en développement dans leur transition énergétique, et le déblocage de milliards de dollars pour financer l'adaptation au changement climatique sont autant de priorités cruciales à l'ordre du jour.

La Conférence de Dubaï 2023 sur les changements climatiques (COP28), prévue du 30 novembre au 12 décembre, se prépare à aborder une série de défis cruciaux interconnectés qui seront au cœur des discussions entre les États participants. Réduire les émissions, abandonner progressivement les énergies fossiles, soutenir les pays en développement dans leur transition énergétique, et débloquer des milliards de dollars pour financer l'adaptation au changement climatique sont autant de priorités à l'ordre du jour.

Transition loin des énergies fossiles

L'Accord de Paris de 2015 a fixé l'objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle. Toutefois, les engagements actuels des États semblent conduire à un réchauffement de +2,8°C d'ici 2100. Il est donc impératif d'aller au-delà des promesses générales de neutralité carbone d'ici 2050 ou 2060 et d'aborder de front la question des énergies fossiles, responsables de 80% de la consommation énergétique mondiale.

La fin des nouveaux projets et la réduction des subventions en débat

Les États ne parviendront probablement pas à s'entendre sur une date précise d'abandon complet des hydrocarbures, mais de nombreux pays, dont ceux de l'UE, plaideront en faveur d'une quasi-élimination des combustibles fossiles brûlés sans capture et stockage du carbone. Les négociations se concentreront sur les échéances, les rythmes et la place à accorder aux technologies émergentes de captage du carbone. La question des nouveaux projets, ainsi que la réduction des subventions et investissements dans l'industrie des énergies fossiles, qui ont atteint 1 342 milliards de dollars par an de 2019 à 2021, seront également au centre des débats, dans l'optique de réduire les émissions de 43% d'ici 2030 par rapport à 2019.

Promouvoir les énergies renouvelables mondiales

La transition vers les énergies renouvelables est une priorité, mais il est essentiel de construire un "système énergétique de demain" avant d'abandonner complètement le pétrole et le gaz pour éviter un chaos économique mondial. Les négociations se concentreront sur l'accélération du développement des énergies à faibles émissions de carbone, y compris le triplement de la capacité des énergies renouvelables et le doublement de l'amélioration de l'efficacité énergétique d'ici 2030. Cependant, l'essentiel de ces investissements est concentré dans les pays développés, ne laissant que 2% des investissements du secteur pour l'Afrique au cours de la dernière décennie.

Justice climatique et financements cruciaux

La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CNUCC) repose sur le principe de la justice climatique, obligeant les pays riches, principaux émetteurs et responsables historiques de la crise climatique, à fournir une aide financière et technologique aux pays en développement. Cependant, leur incapacité à tenir la promesse de fournir 100 milliards de dollars d'aide par an, non tenue depuis 2020 (83 milliards à l'époque), empoisonne les négociations.

Débloquer des milliards pour l’adaptation au changement climatique

La COP27 à Charm-el-Cheikh a créé un fonds destiné à compenser les "pertes et dommages" causés par les désastres climatiques. Cependant, les négociations techniques qui ont suivi ont rencontré des obstacles majeurs. Les questions de financement, de bénéficiaires et de gestion du fonds restent à résoudre, notamment concernant la contribution des pays développés et la définition des "plus vulnérables". La question de l'emplacement du fonds est également en suspens, qu'il soit intégré à la Banque mondiale ou géré de manière indépendante. Tous ces points complexes devront être abordés à la COP28 pour progresser vers la concrétisation de ce fonds crucial.


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