Les accusations remontent à son premier mandat à la tête du club madrilène, entre 2013 et 2015. Ancelotti, bien que résident fiscal en Espagne, aurait omis de déclarer certains revenus, notamment ceux provenant de ses droits à l'image. Bien qu’il ait correctement déclaré son salaire, il aurait transféré les gains de ses droits à l'image vers d'autres entités, évitant ainsi de payer les impôts correspondants.
Le procureur provincial de Madrid a inculpé Ancelotti de deux crimes contre le Trésor public espagnol. La peine requise est sévère : quatre ans et neuf mois de prison. Toutefois, en tant que primo-délinquant pour un délit financier, Ancelotti pourrait voir sa peine réduite à moins de deux ans, ce qui lui permettrait de bénéficier d'une peine avec sursis.
L’affaire concerne spécifiquement les exercices fiscaux de 2014 et 2015. En 2014, Ancelotti n’aurait pas déclaré 39 575 €, et en 2015, ce montant grimpe à 675 718 €. Le procureur affirme que l’entraîneur a mis en place un réseau « complexe » et « déroutant » de trusts et de sociétés pour domicilier ses revenus hors d’Espagne, échappant ainsi aux impôts.
Selon l'accusation, Ancelotti « poursuivait l’opacité face au Trésor public espagnol et la dissimulation du véritable bénéficiaire de ses revenus issus de son droit à l’image, de sorte que ni lui-même, ni aucune de ces sociétés, n’auraient à payer les impôts sur les sommes importantes perçues en Espagne ou hors du pays ».
Cette affaire ajoute une ombre à la carrière de l’entraîneur de 64 ans, autrefois célébré pour ses succès sur le terrain avec des équipes comme Chelsea, l’AC Milan, et bien sûr, le Real Madrid. Désormais, Ancelotti devra préparer sa défense pour convaincre le tribunal de sa bonne foi, espérant éviter une condamnation qui pourrait entacher son héritage sportif et personnel.
