Dans un geste sans précédent, les futurs médecins du Maroc ont vidé les amphithéâtres, boycottant les examens en signe de protestation contre une réforme éducative controversée. Cette décision, prise en masse par 94% des étudiants en médecine, jette une lumière crue sur une crise qui se creuse entre eux et le gouvernement de Aziz Akhannouch depuis sept mois.
"Le gouvernement fait la sourde oreille à nos demandes légitimes," s'indignent les étudiants qui refusent catégoriquement la réduction de leur parcours formatif de sept à six ans et réclament des assurances claires sur leur intégration professionnelle future.
Cette année académique pourrait bien être marquée par un fiasco total, avec des salles d'examen désertes illustrant la profondeur du désaccord. "Nous ne pouvons accepter une réforme qui menace directement la qualité de notre formation et, par extension, la qualité des soins médicaux dans le pays," argumentent les étudiants.
Le gouvernement, quant à lui, persiste dans sa position, affirmant que les ajustements de la réforme répondent aux nécessités actuelles et que les principales inquiétudes des étudiants ont été prises en compte. Aziz Akhannouch insiste sur la "responsabilité citoyenne" que doivent porter les étudiants, un commentaire qui n'a fait qu'attiser les flammes du mécontentement.
La crise met en péril non seulement l'année académique en cours mais menace également de déstabiliser l'ensemble du système de santé marocain, déjà sous tension. La rapidité et l'efficacité d'une solution deviennent impératives pour éviter un effondrement académique et sanitaire majeur, soulignant l'urgence et la complexité de la situation.