Dès l'instant où Ragheb Alama a foulé la scène d'Anfa Park, il était clair que la soirée serait exceptionnelle. Avec "Ya ghayeb taala", il a non seulement marqué son retour, mais aussi capturé le cœur de ses admirateurs. Le chanteur a brillamment utilisé cette mélodie comme un leitmotiv pour son spectacle, entrelaçant nostalgie et nouveauté dans un flux continu de musique qui a transcendé les âges et les frontières.

Les hits s'enchaînaient, de "Nassini El Donya" à "Ya bint al sultan" passant par "Albi acheaha", transformant l'espace en une véritable cathédrale de la chanson arabe. Chaque titre se transformant en un hymne chanté en chœur par une foule transgénérationnelle, suspendue à ses lèvres et vibrant au rythme de chaque note.

La scène, baignée de blanc, reflétait la lumière de Casablanca, tandis que Ragheb et son orchestre semblaient émerger de ce tableau éthéré. L'effet visuel était en parfaite harmonie avec la musique, chaque chanson accompagnée d'une chorégraphie de lumières qui accentuait l'émotion et l'intensité du moment. Le spectacle était une fusion de son et de lumière, un ballet orchestré par Alama lui-même, démontrant son flair inimitable pour le spectacle vivant.

Entre les mélodies, Ragheb Alama a partagé avec son public des anecdotes et des sentiments personnels, exprimant son amour pour le Maroc et la chaleur de ses habitants. Ses mots, chargés d'affection pour le Maroc, ont été accueillis par des acclamations chaleureuses, renforçant encore l'atmosphère conviviale de la soirée. "Le Maroc est plus qu'un lieu de concert pour moi; c'est une source d'inspiration et d'amour," confiait-il, recevant en retour une salve d'applaudissements et de youyous vibrants.

En coulisses, l'artiste a exprimé son admiration pour l'initiative du festival Alif, soulignant son rôle crucial dans la valorisation et la diffusion de la musique arabe. Sa promesse de revenir à la première occasion a été un gage d'engagement envers ses fans et la scène musicale marocaine.

Début Flamboyant pour Alif

La première soirée du Festival Alif n'a pas seulement été un spectacle de Ragheb Alama; elle a aussi mis en avant le talent de Saif Nabeel et revisité des classiques de la musique arabe, offrant un panorama riche de la diversité musicale de la région et des hommages musicaux à des icônes comme Haja El Hamdaouia et Fayrouz. Le festival s'est rapidement affirmé comme un carrefour de rencontres musicales et culturelles, promettant d'autres nuits de festivités où les rythmes arabes résonneront dans l'écrin de Casablanca.

Avec un démarrage aussi spectaculaire, le Festival Alif s'annonce comme une célébration épique de l'art et de la culture, promettant des nuits de musique qui résonneront longtemps dans les mémoires des mélomanes.