La tension était palpable ce mercredi matin au bord de la Seine, où après une série d'annulations dues à la qualité douteuse de l'eau, les athlètes ont finalement pu reprendre l'entraînement. Le feu vert a été donné suite à une réunion cruciale tenue par World Aquatics et des représentants locaux, qui ont examiné les résultats des nouveaux tests. Ces résultats ont montré une amélioration significative, rendant possible la tenue des épreuves de natation en eau libre prévues pour cette semaine, avec les femmes en compétition jeudi et les hommes vendredi.
L'incertitude avait atteint son paroxysme mardi lorsque l'entraînement avait été suspendu à cause d'une eau jugée trop polluée. Cependant, les derniers tests ont apaisé les craintes, confirmant que les conditions étaient désormais suffisantes pour accueillir l'épreuve. Les athlètes effectueront six tours entre le pont Alexandre III et le pont de l'Alma, couvrant une distance de 10 kilomètres dans le cadre emblématique de la capitale française.
Des défis de santé et d’infrastructure
La compétition se déroule dans un contexte marqué par des défis sanitaires et environnementaux notables. La présence de bactéries telles que E. coli et les entérocoques dans la Seine a conduit à l'annulation de cinq séances d'entraînement depuis le début des Jeux. Ces bactéries, bien que souvent inoffensives, peuvent devenir une menace sérieuse pour la santé, avec des infections potentielles si ingérées. Les niveaux de pollution fluctuent, influencés par les conditions météorologiques, notamment les fortes pluies qui peuvent entraîner un ruissellement des eaux usées dans la Seine.
Malgré les progrès, un échantillon récent a montré des niveaux d'entérocoques légèrement au-dessus des normes acceptables, mettant en lumière la complexité de maintenir la qualité de l'eau dans un environnement urbain dynamique. Paris a investi massivement, à hauteur de 1,4 milliard d'euros, dans un plan ambitieux pour réhabiliter la Seine en vue des Jeux, incluant des infrastructures pour gérer les eaux pluviales et moderniser les systèmes d'égout et de traitement des eaux.


