Selon l’association, des échantillons de Coca-Cola Original et de Schweppes Indian Tonic ont été analysés après une série d’ouvertures pour simuler un usage quotidien. Les résultats, obtenus grâce à une analyse par infrarouge, ont révélé la présence de six polymères différents, bien au-delà des deux polymères que les fabricants, le PE (polyéthylène) et le PET (téréphtalate de polyéthylène), déclarent être en contact avec les boissons.
L’enquête a observé que la concentration de microparticules dans Coca-Cola atteignait 46 par litre après une vingtaine d’ouvertures, tandis que Schweppes en contenait 62 par litre. Il semble que la dégradation des bouchons des bouteilles soit à l’origine de cette contamination croissante. Les nanoparticules, encore plus petites, augmentent également avec le nombre d’ouvertures, posant un risque potentiel plus élevé pour la santé humaine en raison de leur taille infime, qui facilite leur absorption par les organismes vivants.
Schweppes a répondu que ses emballages respectent les normes de qualité alimentaire strictes des autorités françaises et européennes, et que toute présence de microplastiques n'est pas intentionnelle. Coca-Cola n’a pas encore commenté les résultats de l’enquête.
Agir pour l’Environnement appelle les autorités sanitaires, telles que la Direction générale de la Santé (DGS) et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), à prendre des mesures pour limiter cette contamination.
Les microplastiques, issus de la dégradation des plastiques, sont déjà connus pour leur présence dans l’air, l’eau et les sols. Leur impact sur la santé humaine est encore mal compris, mais des études ont suggéré qu'ils pourraient provoquer des réactions allergiques, des dégradations cellulaires, et être associés à des risques accrus de cancer et de problèmes de reproduction. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé à renforcer les recherches sur ces particules en 2019.