Ségolène Royal, ancienne candidate à la présidentielle de 2007, a surpris en se déclarant « disponible » pour le poste de Premier ministre, laissé vacant depuis la démission de Gabriel Attal le 15 juillet dernier. Alors que le président Emmanuel Macron tarde à nommer un successeur, Royal a profité de cette période d’incertitude pour se positionner, jetant un pavé dans la mare politique.
Lors d’une interview télévisée, l’ancienne ministre n’a pas mâché ses mots. « Si le président n’a pas encore fait son choix, je suis disponible », a-t-elle affirmé, laissant entendre que son téléphone ne cessait de sonner et que des indications favorables lui parvenaient. À 70 ans, forte d'une expérience politique significative, Royal se présente avec un programme ambitieux, centré sur l’ordre juste, l’avenir des jeunes et la rigueur budgétaire. Elle propose même un gouvernement d’union républicaine axé sur trois priorités : l’économie, l’écologie, et la sécurité.
Cette annonce a immédiatement suscité des réactions contrastées. Si certains voient en elle une figure capable de rassembler au-delà des clivages, d'autres, comme Nicolas Mayer-Rossignol, du Parti socialiste, expriment leurs réserves. Il plaide plutôt pour Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre, considéré par certains comme une option plus crédible pour éviter toute connivence avec Macron.
À droite, les critiques fusent également. Le parcours de Royal, marqué par des échecs électoraux, ne fait pas l’unanimité. Pourtant, dans ce climat d’incertitude, sa candidature, même si elle semble symbolique, pourrait peser lourd dans la balance.
Alors que la France reste sans Premier ministre, la décision d’Emmanuel Macron est attendue avec impatience. Royal, avec son expérience et sa capacité à rassembler, pourrait bien jouer un rôle clé dans cette équation politique complexe. Les jours à venir seront décisifs pour la stabilité politique du pays et la direction que prendra le gouvernement.