Le prix Nobel de la paix 2024 revient au groupe japonais Nihon Hidankyo, composé de survivants des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki. Leur combat ? Rendre visible l'horreur des armes nucléaires, à travers des témoignages poignants qui rappellent au monde que ces armes ne doivent plus jamais être utilisées.
Le Comité Nobel norvégien a salué leur courage, soulignant que ces survivants ont choisi de transformer leurs souffrances en un engagement pour la paix. Jorgen Watne Frydnes, président du Comité, a déclaré qu’ils nous « aident à penser l’impensable et à saisir la douleur inimaginable causée par les armes nucléaires ».
Le choix de Nihon Hidankyo intervient dans un contexte où la menace nucléaire refait surface. Les puissances nucléaires continuent de moderniser leurs arsenaux, et de nouveaux pays cherchent à se doter de ces armes. Les efforts du groupe ont contribué à instaurer un « tabou nucléaire », aujourd’hui fragilisé par les tensions internationales.
Ce rappel, au moment où le monde traverse des crises géopolitiques majeures, vient souligner l'urgence d'un désarmement global. Le Comité Nobel a rappelé que les armes nucléaires sont « les plus destructrices que l'humanité ait jamais créées ».
Le Nobel de la paix est la seule récompense décernée à Oslo, les autres étant attribuées à Stockholm. Cette année, 286 candidats étaient en lice, comprenant 197 personnes et 89 organisations. Le lauréat recevra une médaille et une récompense en espèces de 11 millions de couronnes suédoises (1,1 million de dollars), lors de la cérémonie prévue le 10 décembre.
L’année précédente, Narges Mohammadi, militante iranienne des droits des femmes, avait été honorée pour son combat acharné contre l’oppression en Iran. Le prix Nobel de la paix continue ainsi d'honorer ceux qui, à travers leurs luttes, transforment l'adversité en espoir pour un avenir meilleur.
