D’après Sahara Intelligence, le chef d’état-major algérien, Saïd Chengriha, n’a pas attendu que les projecteurs de la diplomatie occidentale s’intensifient pour sonner la fin de la récréation. Les drones fournis par les Gardiens de la révolution iranienne au Polisario doivent, selon ses ordres, être restitués aux services secrets algériens. Une décision aux allures de repli stratégique, ou de tentative désespérée de maquiller une alliance embarrassante.
Opération « efface-trace » en coulisses
À mesure que l’ombre de sanctions s’approche, Alger revoit sa copie. D’un côté, le Polisario, éternel protégé, est prié de vider ses cartons iraniens. De l’autre, les bases iraniennes discrètement installées en Algérie sont, selon les mêmes sources, sommées de se faire oublier. Direction : des zones plus « commodes », comme le Sahel ou les confins libyens, histoire de rester hors du radar, ou du moins de brouiller les pistes.
Pour Alger, le temps de l’ambiguïté semble compté. En pleine escalade entre Téhéran et Tel-Aviv, toute proximité affichée avec les intérêts militaires iraniens devient une menace. Et si le Polisario venait à être désigné comme entité terroriste, ce ne serait pas seulement le front du Sahara qui s’effondrerait, mais aussi des années de stratégie diplomatique algérienne qui partiraient en fumée.
Un ménage en urgence… et en silence
Ce retour précipité des « jouets » iraniens n’a rien d’un simple inventaire logistique. Il révèle surtout l’embarras d’un régime qui navigue entre alliances idéologiques périlleuses et nécessité de rester fréquentable aux yeux des chancelleries occidentales. Car en matière de double jeu diplomatique, même les généraux les plus endurcis finissent par manquer d’espace pour jongler.