Avec ses 1,75 milliard de dollars, le Maroc se positionne juste derrière les Philippines (2,35 milliards) et devant le Brésil (1,91 milliard) parmi les pays à revenu intermédiaire bénéficiaires des prêts de la BIRD, cette branche de la Banque mondiale destinée aux pays capables d’assumer le remboursement de leurs dettes. La présence du Maroc dans ce classement reflète la confiance de la Banque mondiale envers sa stabilité économique et sa capacité de remboursement, tout en soulignant les besoins de financement du Royaume pour soutenir des projets d'infrastructure, d’éducation et de transition énergétique.
Au total, la Banque mondiale a approuvé un financement de 68,76 milliards de dollars, réparti entre les prêts de la BIRD (37,56 milliards) et ceux de l’Association internationale de développement (IDA), cette dernière ayant pour vocation de soutenir les pays à faible revenu avec 31,19 milliards de dollars d’engagements. Ce soutien massif, en hausse constante, reflète l’engagement de la Banque à répondre aux besoins croissants des pays en développement dans des domaines variés comme l'infrastructure, la santé, et l’adaptation climatique.
Dans la région MENA, le Maroc prend la première place avec ses 1,75 milliard de dollars, devançant de loin la Jordanie (1,23 milliard). Ce financement permettra au Royaume de développer des initiatives structurantes, et de relever des défis cruciaux en matière d’emploi, de lutte contre la pauvreté et d’accès à l’éducation. À travers des projets ciblés, le pays aspire à renforcer sa résilience économique et environnementale, tout en soutenant une croissance inclusive et durable.
Les pays comme l’Éthiopie (3,39 milliards), le Bangladesh (3,36 milliards) et le Nigeria (2,20 milliards) figurent parmi les principaux emprunteurs de l’IDA, avec des financements dépassant ceux obtenus par le Maroc auprès de la BIRD. La différence entre les financements des deux branches de la Banque s’explique par les priorités distinctes des pays bénéficiaires : l’IDA ciblant les nations en situation de grande précarité économique, tandis que la BIRD s’adresse aux économies émergentes avec des projets d’envergure pour soutenir le développement.
Le Maroc continue de diversifier ses partenariats internationaux pour soutenir ses projets de développement. En renforçant son engagement auprès de la Banque mondiale, le pays envisage d’accélérer sa transition énergétique et de renforcer ses infrastructures, avec l’ambition de consolider son statut de moteur régional du développement durable.
Pour le Maroc, cette année fiscale 2024 représente une avancée significative dans son parcours de développement, confirmant le rôle de la Banque mondiale comme partenaire de premier plan et accentuant son ambition de devenir une économie résiliente et inclusive au cœur de la région MENA.