Casablanca, où chaque mur a une histoire à raconter
Depuis 2017, CASAMOUJA ne se contente pas de repeindre les murs de Casablanca : elle leur donne une voix. Et pour cette 9e édition, l’événement a décidé de jouer les professeurs de civisme en utilisant l’art pour sensibiliser à des valeurs comme la solidarité, la tolérance ou encore le patriotisme. Autant dire qu’à Casablanca, ce ne sont plus seulement les klaxons qui font du bruit, mais aussi les messages puissants des fresques monumentales qui ornent désormais la ville.
Des artistes qui jonglent avec les couleurs et les messages
Du local à l’international, les artistes invités ont redoublé de créativité pour faire passer leurs messages :
- Ben nous ramène à l’essentiel avec deux fresques célébrant la protection de l’environnement et la transmission intergénérationnelle. Des murs qui murmurent des leçons de vie, rien que ça.
- Dais a tissé une toile d’unité et de solidarité avec des mains entrelacées. Un rappel visuel qu’on est tous dans le même bateau (ou tramway, selon votre quotidien casablancais).
- Afrofatcap a misé sur l’entraide entre générations, illustrant une jeune femme aidant une aînée à traverser la rue. Simple et efficace.
- Kato, l’invité international, a fait voyager les passants avec une fresque mêlant hirondelles, motifs marocains, et un clin d’œil à la majestueuse mosquée Hassan II. Son œuvre a carrément été propulsée au rang de star mondiale, décrochant une 2e place dans le classement "BEST OF OCTOBER TOP 3" de Street Art Cities. Pas mal, non ?
- Brush a réalisé une double performance : un trompe-l’œil d’arches marocaines et une fresque symbolisant "Le Souffle de Casablanca" avec des mains dorées tendues vers des oiseaux. L’élégance à son paroxysme.
- Sika a fait revivre la médina avec une fresque mettant en scène une femme marocaine en tenue traditionnelle. Nostalgie et modernité, tout en un.
- Majid El Bahar a opté pour un phare sur une falaise, accompagné de mouettes. Une ode à la liberté qui donne envie de respirer l’air du large.
- Salma El Ouardi et Oussama Ait Taleb ont fusionné objets du quotidien et éléments marocains traditionnels dans une fresque pétillante de couleurs.
Quand le street art devient une boussole sociale
Mais CASAMOUJA, ce n’est pas que de l’esthétique. Chaque fresque est un appel à réfléchir, à changer, et pourquoi pas, à devenir un meilleur citoyen. Avec plus de 90 fresques disséminées dans la métropole, le projet fait bien plus que décorer : il éduque, rassemble et inspire.
Une ville qui respire l’art et les valeurs
Cette édition 2024 a réussi à capturer l’âme de Casablanca, tout en rappelant que l’art peut être un outil puissant pour construire une société plus solidaire et respectueuse de l’environnement. Et avec des fresques devenues des repères pour les habitants, CASAMOUJA continue d’embellir la ville tout en faisant passer des messages qui comptent.
