La boxe féminine est en ébullition. Un rapport médical confidentiel dévoilé par le site 3 Wire Sports établit qu’Imane Khelif, médaillée d’or aux Jeux de Paris 2024, possède un caryotype XY, habituellement masculin. Le document, produit en mars 2023 par un laboratoire certifié à New Delhi, parle d’une « configuration anormale » et conclut : « analyse chromosomique révélant un caryotype masculin ».
Ces résultats surgissent alors que World Boxing, instance internationale de la discipline, impose désormais un test génétique à Khelif pour toute participation future. Ce tour de vis marque une rupture. Jusque-là, le Comité international olympique (CIO), malgré des alertes internes, n’avait pris aucune mesure, laissant l’Algérienne concourir sans restriction.
Un silence qui pèse sur le CIO
Depuis juillet 2024, la victoire de Khelif en finale féminine n’a cessé d’alimenter les débats. Ses adversaires, comme l’Italienne Angela Carini ou la Mexicaine Brianda Tamara Cruz, ont dénoncé des coups d’une violence inédite sur le ring. Face à la polémique, le président du CIO, Thomas Bach, a tenté de discréditer le rapport indien, le qualifiant de « désinformation prorusse », tout en rappelant l’éviction de l’International Boxing Association (IBA) pour défaut de gouvernance. Mais l’argument s’effrite : les preuves médicales s’accumulent.
Vers une ligne dure dans les compétitions féminines
World Boxing, nouvel organisme régissant la boxe olympique, a précisé sa position : à partir de 2026, tout athlète souhaitant concourir dans les épreuves féminines devra passer un test PCR génétique. La Women’s Rights Network, soutenue par plusieurs fédérations latino-américaines, réclame déjà des garanties pour réserver ces compétitions aux « femmes de naissance ».
Imane Khelif, elle, reste déterminée. Elle affiche son ambition de décrocher une nouvelle médaille aux Jeux de Los Angeles en 2028. Mais cette trajectoire pourrait se heurter à une réalité implacable : un monde sportif de plus en plus strict sur les distinctions biologiques et soucieux de préserver l’équité des compétitions féminines.


