Les paris sportifs au Maroc connaissent une nouvelle polémique. Cette fois, c’est 1XBET, opérateur russe controversé, qui se retrouve dans le collimateur des autorités. Vendredi, Fouzi Lekjaa a dénoncé ses activités illégales sur le territoire marocain. Une intervention percutante, lors de l’examen du projet de loi de finances (PLF) 2025 à la Chambre des représentants.
Un opérateur hors-la-loi
Lekjaa a pointé du doigt les manquements flagrants de 1XBET. En quête de légitimité, la société aurait tenté de nouer des partenariats avec des clubs locaux, comme le Raja de Casablanca, mais sans succès. Selon le ministre, l’opérateur ne respecte aucune des obligations légales nécessaires pour opérer au Maroc : absence de registre commercial, opacité financière et défaut d’enregistrement fiscal.
En outre, il a dénoncé l’ironie de voir 1XBET se positionner comme un sponsor influent de la Confédération africaine de football (CAF), tout en défiant les lois marocaines.
Un cadre juridique verrouillé
Le monopole des paris sportifs au Maroc appartient à la Marocaine des Jeux et des Sports (MDJS). Un décret de 1970 et une convention renforcée en 2016 encadrent strictement cette activité. Ce système garantit que les recettes des jeux financent le Fonds national pour le développement du sport.
Malgré ce cadre rigoureux, 1XBET a exploité des failles, utilisant des campagnes publicitaires floues et des méthodes de paiement suspectes. Pour Younes El Mechrafi, directeur général de la MDJS, ces pratiques constituent une violation directe du cadre légal marocain.
Fouzi Lekjaa ne s’est pas contenté de dénoncer. Il a aussi appelé à une vigilance accrue face aux risques posés par les opérateurs non régulés. Une mise en garde qui fait écho aux interrogations du député Abdellah Bouanou, chef du groupe parlementaire du PJD, concernant les revenus non taxés des plateformes étrangères.