Boire un café en terrasse devient un luxe dans certaines villes touristiques marocaines. À Tanger, Al Hoceïma ou Nador, les prix grimpent en flèche. Des témoignages publiés sur les réseaux sociaux évoquent des factures à 25, 30, voire 90 dirhams pour une tasse dans les établissements les mieux placés.
La pilule passe mal. Clients marocains et touristes s’accordent sur le même constat : les prix s’envolent, mais le service, lui, ne suit pas. Une situation qui alimente la grogne en ligne. Sur Facebook, X ou Instagram, les internautes publient des additions salées, dénonçant une dérive commerciale dans les zones balnéaires.
Des tarifs déconnectés du service
Ce qui choque, ce n’est pas seulement le montant. C’est le décalage entre le prix et l’expérience vécue. Eau minérale, soda ou expresso sont souvent servis dans des conditions discutables, sans rapport avec les tarifs affichés. « Même à Barcelone, je paie moins cher et je suis mieux servi », s’indigne un vacancier.
Face à cette flambée, la comparaison avec l’étranger revient en boucle. Beaucoup évoquent des alternatives plus abordables comme l’Espagne ou la Turquie, où la qualité du service est jugée supérieure pour des prix plus modérés.
Un sujet qui arrive au Parlement
La question dépasse désormais le cadre des réseaux sociaux. La députée Koloub Faitah a interpellé le gouvernement sur les pratiques tarifaires jugées abusives dans les cafés et restaurants. Elle demande quelles mesures seront prises pour réguler les prix et préserver le pouvoir d’achat des Marocains, en particulier pendant la haute saison estivale.
L’appel est clair : plus de contrôle, plus de transparence. Car si la tasse de café devient hors de prix, c’est tout un pan de l’économie touristique nationale qui risque de perdre la confiance de ses clients.