Annoncée en avril dernier par Ronen Nadir, PDG de BlueBird Aero Systems, la construction d’une usine de drones au Maroc franchit une nouvelle étape. Huit mois après, des experts israéliens supervisent les travaux sur le terrain. Selon Yabiladi, malgré les retards causés par l’offensive israélienne sur Gaza, le projet suit son cours. L’objectif ? Produire des avions sans pilote pour répondre aux besoins locaux et alimenter les marchés africains en pleine expansion.
Le Maroc nourrit depuis plusieurs années l’ambition de se hisser parmi les nations dotées d’une industrie militaire robuste. Ce projet s’inscrit dans cette vision. En novembre 2023, Abdellatif Loudyi, ministre délégué chargé de l’Administration de la Défense nationale, avait dévoilé au Parlement les grandes lignes d’un programme stratégique pour développer la production d’équipements militaires sur le sol marocain, incluant les drones.
Le partenariat avec Israël repose sur l’accord de coopération militaire signé le 24 novembre 2021 à Rabat. Cet accord consacre un volet à l’émergence d’une industrie de défense marocaine, en s’appuyant sur l’expertise technologique israélienne. En parallèle, le royaume multiplie les initiatives similaires : en septembre dernier, un partenariat stratégique a été signé avec la société indienne Tata Advanced Systems Limited (TASL) pour la fabrication du véhicule de combat terrestre WhAP 8x8.
Avec ce projet de drones, le Maroc vise non seulement à renforcer ses capacités militaires, mais également à devenir un acteur incontournable dans l’exportation de technologies de défense en Afrique. Une ambition qui reflète une stratégie claire de modernisation et de diversification économique.