Une course-poursuite entre taxis et un VTC à Rabat, ayant conduit à l’arrestation de cinq chauffeurs, suscite l’indignation de la coordination nationale des taxis. Les syndicats dénoncent l’inaction du gouvernement face à une crise persistante.

L’incident survenu à Rabat, où des chauffeurs de taxis ont poursuivi un VTC, met en lumière un conflit latent dans le secteur du transport urbain. Cinq chauffeurs arrêtés, une situation tendue, et une coordination nationale des taxis qui s’élève pour dénoncer un statu quo dangereux.

Dans un communiqué, les syndicats regroupés au sein de la coordination nationale (UGTM, UNTM, FDT, ODTL et CDT) fustigent la lenteur des autorités, notamment celle du ministère de l’Intérieur, qu’ils accusent de ne pas répondre à leurs revendications. Selon eux, ces altercations, fréquentes dans plusieurs villes du Royaume, se produisent souvent sous le regard passif des forces de l’ordre locales, responsables de maintenir l’ordre public.

Une réforme jugée urgente 

Pour la coordination, la crise que traverse le secteur des taxis n’a que trop duré. Elle appelle à une réforme globale qui intégrerait les taxis dans les projets nationaux de transport, en adaptant leur organisation aux nouvelles réalités du marché, dominé par la montée des VTC.

Les syndicats insistent sur la nécessité de garantir les droits constitutionnels des chauffeurs. Travailler en toute sécurité, sans peur pour leurs revenus ou leurs biens, est, selon eux, un droit fondamental. La situation actuelle, marquée par un manque de dialogue avec les autorités, exacerbe leur vulnérabilité.

Un appel à légiférer 

La coordination exhorte le gouvernement à agir rapidement en adoptant une législation claire pour organiser le secteur. Cette réforme devrait définir les droits et devoirs des acteurs tout en protégeant les chauffeurs contre les abus.

Au-delà des enjeux individuels, la stabilité du secteur est cruciale pour le service public et l’économie nationale. La coordination rappelle que les taxis jouent un rôle essentiel dans la vie quotidienne des citoyens, mais aussi dans le développement économique du pays.

Face à l’escalade des tensions, la coordination nationale des taxis appelle à une intervention rapide et décisive du gouvernement pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent. Elle souligne que protéger les professionnels du secteur revient aussi à préserver un service public indispensable.