Des chiffres révélateurs
Selon le classement de Numbeo, Casablanca se positionne au 4ᵉ rang des villes africaines les plus chères, avec un indice de coût de la vie de 31,4. Rabat arrive en 9ᵉ position (29,9), suivie de Marrakech en 10ᵉ position (29,4).
Le rapport révèle que le coût de la vie à Rabat est 5,2 % moins élevé qu’à Casablanca, hors loyer. Toutefois, les loyers y sont 2,2 % plus élevés qu’à Casablanca et 34,1 % supérieurs à ceux de Marrakech. Les dépenses mensuelles estimées pour une personne seule, hors loyer, s’élèvent à 5 290 MAD à Rabat, 5 483 MAD à Casablanca et 5 141 MAD à Marrakech.
Un contexte africain
Au niveau continental, Harare (Zimbabwe) domine le classement, suivi de Johannesburg (Afrique du Sud) et d’Accra (Ghana). L’inclusion des villes marocaines dans ce palmarès reflète les défis économiques auxquels sont confrontés les ménages du pays.
Le poids des hausses de prix
L’inflation galopante a marqué 2023, avec une flambée des prix alimentaires atteignant 18,4 % en février. Une étude menée par Sunergia a montré que plus de 60 % des Marocains ont réduit leurs achats de produits alimentaires en raison de cette situation. Les prix des tomates, par exemple, oscillaient entre 12 et 16 MAD par kilogramme.
Ces hausses ont provoqué des protestations dans plusieurs villes, notamment à Tanger et Meknès, où de nombreux citoyens ont exprimé leur frustration face à une réponse gouvernementale jugée insuffisante. Bien que les prix aient légèrement baissé en 2024, l’impact sur les ménages reste limité, beaucoup continuant à vivre au jour le jour.
Perspectives pour 2025
Malgré des prévisions d’une inflation ralentissant à 0,8 %, le coût élevé de la vie demeure une source d’inquiétude majeure. Les foyers marocains, particulièrement à Casablanca, Rabat et Marrakech, font face à une réalité où même les baisses de prix ne suffisent pas à alléger de manière significative leur fardeau financier.