Le 5 février, Sarah Knafo, eurodéputée du parti Europe des Nations Souveraines (ENS), a animé une conférence intitulée Europe – Maghreb, assez de naïveté, place à l’ordre. Un rendez-vous politique visant à évaluer les relations entre l’Union européenne et les pays du Maghreb. Mais c’est son attaque frontale contre l’Algérie qui a marqué les esprits.
Selon Knafo, l’Algérie coûterait chaque année neuf milliards d’euros à la France. Une facture qu’elle attribue à plusieurs postes budgétaires : 136 millions d’euros d’aides publiques au développement, 880 millions de fraude aux retraites, 1,6 milliard d’aides sociales et 2,2 milliards liés à la délinquance. Elle évoque aussi un manque à gagner fiscal de deux milliards d’euros à cause des transferts d’argent vers l’Algérie.
Face à cette situation, Sarah Knafo n’a pas mâché ses mots. « Neuf milliards d’euros, soit plus que le budget du ministère de l’Agriculture, ou trois fois celui de l’Outre-mer », a-t-elle dénoncé. Un chiffre qui, selon elle, souligne la faiblesse des dirigeants français face à un régime qu’elle qualifie d’hostile.
L’eurodéputée a dénoncé l’attitude du gouvernement algérien, qu’elle accuse de multiplier les provocations diplomatiques tout en bénéficiant du soutien financier de la France. « C’est insupportable et cela doit cesser ! », a-t-elle martelé devant son auditoire.
Des propos qui s’inscrivent dans un contexte de tensions persistantes entre Paris et Alger, sur fond de désaccords diplomatiques et de crispations autour de la question migratoire.


