Imaginez la scène : des tonnes de bananes bien jaunes, prêtes à garnir les étals, bloquées au port parce qu’un opérateur a « mal rempli les papiers ». Résultat : la banane, fruit populaire par excellence, se négocie désormais au prix d’un dessert étoilé. 800 dinars le kilo, et encore… quand vous en trouvez.
La Douane, drapée dans son zèle anti-spéculation, crie victoire en exhibant la saisie de 34 conteneurs. En coulisses, on découvre que ces mêmes bananes faisaient partie d’un plan d’importation validé par le ministère du Commerce. Cherchez l’erreur…
Officiellement, l’opération vise à « stabiliser le marché ». Résultat : c’est la panique sur les étals, la banane joue les denrées rares et la spéculation tourne à plein régime. À ce rythme, il faudra bientôt hypothéquer sa maison pour acheter une grappe.
Une enquête est ouverte – normal, c’est le grand classique pour calmer la rue. Mais entre le ministère qui autorise, la Douane qui bloque, et les consommateurs qui regardent le fruit défendu s’éloigner… on se dit que le vrai scandale, ce n’est plus la banane, c’est la farce administrative.