Entre le 22 février et le 15 mars 2025, le ciel s’est enfin ouvert sur le Maroc. Des précipitations deux fois supérieures à la normale ont été enregistrées, selon la Direction Générale de la Météorologie. Résultat : le déficit hydrique se résorbe et l’impact sur les cultures se fait déjà sentir.
Les chiffres sont parlants : 349 mm à Tanger, soit plus de la moitié de la moyenne annuelle en quelques jours. À Chefchaouen, 341 mm sont tombés, dont 318 mm concentrés entre le 7 et le 15 mars. Ifrane n’est pas en reste avec 275 mm, doublant sa moyenne mensuelle. Un bol d’air pour les nappes phréatiques et les réserves en eau potable.
Au-delà de la pluie, la neige s’est aussi invitée sur les sommets. 14 000 km² de montagnes, du Rif au Grand Atlas, se sont couverts de blanc. 60 cm de neige relevés à Jbel Azourki, 40 cm à Itzer, 30 cm à Zaouiat Ahansal et Tabant. Un enneigement précieux pour les barrages et la reconstitution des nappes.
Côté agriculture, la tendance s’inverse. Depuis septembre 2024, la moyenne nationale des pluies a atteint 112 mm, un bond de 85% par rapport à l’an dernier. Même si ce chiffre reste en dessous des moyennes historiques, il offre une vraie bouffée d’oxygène au secteur agricole, en particulier dans le bassin Guir-Ziz-Ghris, désormais en excédent hydrique.