L’élevage marocain en alerte. Confronté à une baisse de 38 % du cheptel ovin et caprin depuis 2016, le gouvernement serre la vis. Depuis mars 2025, l’abattage des brebis est interdit dans tous les abattoirs agréés. Une interdiction bientôt étendue aux structures non agréées.
Les sécheresses répétées ont fragilisé le secteur. Pour éviter un effondrement, le ministère de l’Agriculture mise sur des mesures immédiates : suspension des droits de douane et exonération de la TVA sur l’importation de bétail et de viandes rouges. L’impact est déjà visible, avec une hausse des importations et une stabilisation des prix.
Mais le gouvernement veut aller plus loin. Un projet de loi est en préparation pour structurer durablement le secteur. Il portera sur l’amélioration génétique, la traçabilité, la préservation des femelles reproductrices et l’encadrement des pratiques d’élevage.
En parallèle, un plan de soutien en 16 axes est déployé. Il inclut l’approvisionnement en fourrage (jusqu’à 18 millions de quintaux), des soins vétérinaires renforcés et un programme d’aide aux éleveurs des zones vulnérables. L’État veut aussi miser sur la jeunesse rurale avec des incitations financières et une extension de l’assurance agricole à 2,5 millions d’hectares.