Le 1er avril n’a pas été une blague pour les fumeurs. Les prix des cigarettes ont connu une nouvelle augmentation, allant de 1 à 3 dirhams selon les marques. Une mesure attendue, inscrite dans la révision fiscale entamée par la loi de finances 2025, qui prévoit une hausse progressive de la Taxe intérieure de consommation (TIC) jusqu’en 2026.
Les marques locales sont les premières concernées. Le paquet de Gauloises Sweet ou Gauloises Blend s’affiche désormais à 32 dirhams, soit 3 dirhams de plus. Marquise, marque populaire dans le Royaume, subit elle aussi une hausse allant jusqu’à 3 dirhams. Même son de cloche pour Davidoff, dont le prix passe à 42 dirhams, en hausse d’un dirham.
Parallèlement à cette révision tarifaire, certaines références disparaissent du marché. La circulaire de l’Administration des douanes et impôts indirects (ADII) annonce le retrait de marques comme Maghreb, Fortuna, MQS, Marquise (certaines variantes) et Mustang. Des produits de tabac à chauffer, comme certaines déclinaisons de Heets, sont également concernés.
Cette reconfiguration annuelle du marché suit un calendrier réglementaire strict. L’homologation des prix a lieu le 1er avril de chaque année, à moins d’une modification fiscale, auquel cas une session exceptionnelle est tenue en janvier. La réforme en cours, amorcée en 2022, vise à réduire l’écart de prix entre les marques économiques et les marques premium.
Objectif affiché : accroître les recettes de l’État tout en décourageant la consommation via une fiscalité plus sévère. À l’horizon 2026, la quotité spécifique de la TIC passera de 100 à 550 dirhams. Le minimum de perception pour 1.000 cigarettes atteindra alors 953 dirhams, contre 710,2 en 2022.