Ce lundi, la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca a reporté au 28 avril l’examen du dossier du meurtre de Badr Bouljouhal. Le jeune homme avait été tué après avoir été volontairement fauché par une voiture sur le parking d’un fast-food.
Le substitut du procureur a demandé le report en raison de l’absence de plusieurs témoins, actuellement hors du pays. Des absences répétées qui freinent l’avancement d’un procès attendu, et soulèvent des critiques sur la lenteur judiciaire, malgré des faits jugés clairs.
Les “fils à papa” dans le box des accusés
L’affaire, largement relayée sous le nom d’“Awlad El Fchouch”, implique cinq jeunes hommes, certains issus de milieux influents. Moins de deux jours après les faits, ils avaient été interceptés à Laâyoune, tentant de quitter le pays.
En première instance, les condamnations ont été sévères : peine de mort pour l’auteur principal, réclusion à perpétuité pour le conducteur du véhicule, et de lourdes peines pour les complices. La cour d’appel est désormais chargée de réexaminer le dossier, mais reste bloquée par le vide laissé par les témoins.
Une famille dans l’attente, un dossier sous tension
Depuis des mois, les proches de Badr assistent à chaque audience. Leur attente se prolonge, malgré les preuves vidéo largement diffusées en ligne. Ils espèrent une justice pleine et entière, après une première décision saluée par l’opinion.
Mais chaque renvoi alimente le doute. Les témoins sont considérés indispensables pour clore les derniers points d’ombre du dossier. En leur absence, l’affaire reste suspendue, et les regards tournés vers la prochaine audience, où le sort des accusés pourrait enfin se dessiner.