Réunis à Rabat pour la 3ᵉ édition de la Conférence africaine des agents de football (AFAC25), agents, experts et décideurs ont lancé lundi un appel à une meilleure structuration du métier sur le continent. Mais c’est surtout le discours sans détour de Fouzi Lekjaa, président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), qui a marqué les esprits.
« L’Afrique ne doit plus se contenter d’exporter ses talents », a martelé Lekjaa. Pour lui, le continent doit désormais capter la valeur ajoutée générée par ses footballeurs, souvent valorisée à l’étranger. Il a insisté sur le rôle des agents, appelés à conjuguer accompagnement sportif, conseil et inclusion sociale pour éviter l’érosion des richesses humaines africaines.
« L’avenir de notre football passe par une meilleure maîtrise de notre talent »
Devant un parterre d’acteurs majeurs du football africain, Lekjaa a dressé un constat sans concession : malgré son immense vivier, l’Afrique profite encore trop peu du rayonnement international de ses joueurs. « Il est temps de conjuguer intelligence, structuration et vision inclusive pour faire du football un véritable moteur de développement continental », a-t-il plaidé.
La conférence a également été l’occasion de signer un partenariat stratégique entre la FRMF et l’Université internationale de Rabat (UIR) pour la formation de futurs managers de football, renforçant ainsi l’écosystème national autour du ballon rond.
Trois jours pour penser le métier d’agent autrement
Organisée par l’Association des agents de football africains (AFAA), cette édition d’AFAC25 aborde plusieurs thématiques décisives : la nouvelle réglementation FIFA, le rôle clé des agents certifiés et les défis du football africain de demain.
Avec le Maroc en hub stratégique, Rabat devient l’épicentre d’une réflexion urgente : mieux défendre les intérêts du continent sur et en dehors du terrain. La messe est dite, reste désormais à bâtir.


