Depuis 1998, Essaouira vibre au rythme des Maâlems et des musiques du monde. Chaque édition du Festival Gnaoua est une promesse de rencontres, un laboratoire musical où l’héritage gnaoui entre en résonance avec les sonorités des quatre coins du globe. Pour sa 26e édition, l’événement poursuit sa quête : faire dialoguer les cultures, les mémoires et les énergies.
Le programme s’annonce riche, porté par 33 Maâlems et des invités venus d’Afrique, d’Europe, d’Asie et des Amériques. Parmi les temps forts dévoilés ce 12 mai à Casablanca : trois fusions majeures et trois concerts solo sur la scène Moulay Hassan.
Khalid Sansi x Cimafunk : groove de transe
À la croisée du gnawi et du funk caribéen, Khalid Sansi et Cimafunk promettent une rencontre incandescente. Héritier d’une lignée souirie, Sansi incarne la relève d’un art ancestral qu’il marie aux esthétiques urbaines. Face à lui, Cimafunk, phénomène afro-cubain, injecte à la tradition une énergie irrésistible. Ce duo explosif livrera une performance où James Brown croise les esprits de la tagnaouite.
Morad ElMarjan x Dhafer Youssef : spiritualités croisées
La quête intérieure de Morad ElMarjan, Maâlem discret et expressif, rencontrera la virtuosité de Dhafer Youssef, maître tunisien du oud et du jazz mystique. Ensemble, ils entameront un dialogue subtil entre le guembri et les envolées soufies, entre transe et élévation. Une fusion promise à l’intensité, à l’écoute et à la lumière.
Asmaa Hamzaoui x Rokia Koné : sororité en héritage
Pionnière de la tagnaouite au féminin, Asmaa Hamzaoui partage la scène avec Rokia Koné, la « Rose de Bamako ». Ensemble, elles porteront des récits de résistance, d’exil et de mémoire. Une rencontre puissante entre deux voix qui réinventent la tradition avec conviction et liberté.
Trois concerts solos pour creuser les sillons
En parallèle des fusions, Cimafunk, Rokia Koné et Dhafer Youssef proposeront chacun un concert solo sur la scène Moulay Hassan. Une immersion personnelle dans leurs univers respectifs, pour explorer la richesse des expressions musicales actuelles et prolonger les échanges au-delà des formats hybrides.
Plus qu’un événement musical, le Festival Gnaoua est une expérience collective. Chaque fusion est une passerelle. Chaque concert, un acte de mémoire vivante. L’édition 2025 poursuivra cette tradition d’ouverture, avec d’autres surprises attendues dans les prochaines semaines. Essaouira, une fois encore, s’annonce comme un carrefour des identités musicales.
Souirie et universelle, la ville accueillera le public du 19 au 21 juin pour une nouvelle traversée sonore.
