Le torchon brûle entre les restaurateurs de Harhoura et leur conseil communal. Lors de sa dernière session, ce dernier a adopté une délibération controversée : le tarif annuel d’occupation temporaire du domaine public passe de 280 à 2.400 dirhams le mètre carré. Dans la foulée, la taxe sur les boissons grimpe à 10 % du chiffre d’affaires. Pour les exploitants, le coup est rude.
Réunis en urgence samedi 10 mai, les membres du bureau local de la Fédération nationale des propriétaires de cafés et restaurants dénoncent une décision qu’ils jugent « injustifiée » et « totalement déconnectée du contexte national ». Cette hausse intervient alors qu’un dialogue est en cours au niveau central pour encadrer durablement le secteur.
En guise de riposte, les professionnels annoncent une fermeture collective de leurs établissements les 19 et 20 mai. Une grève de 48 heures pour alerter sur ce qu’ils considèrent comme une menace directe à leur survie économique, et à celle de dizaines d’employés.
Dans un communiqué relayé par H24Info, ils pointent du doigt le conseil communal, l’accusant de choisir la voie facile de la pression fiscale au lieu d’une gestion rigoureuse des finances locales. Ils demandent au gouverneur de ne pas valider cette délibération et d’en exiger la révision.
Un bras de fer local qui pourrait bien s’élargir, tant les professionnels disent leur ras-le-bol d’un modèle qu’ils jugent pénalisant pour l’activité économique et l’emploi.
