Le juge d’instruction de la Cour d’appel de Fès a décidé, ce lundi, de maintenir Mustapha Lakhsem en liberté provisoire dans une affaire portant sur des soupçons de gestion douteuse des deniers publics. Président de la commune d’Imouzzer Kandar, Lakhsem a comparu dans le cadre d’une enquête menée par la chambre des crimes financiers.
La décision judiciaire comprend une interdiction de quitter le territoire national, ainsi que le versement d’une caution de 20.000 dirhams. Une mesure de précaution, en attendant la suite de l’instruction.
L’affaire survient dans un contexte tendu. En mars dernier, Mustapha Lakhsem avait annoncé publiquement sa démission de la présidence du conseil communal, dénonçant un « blocage systématique » de ses projets par les autorités locales. Dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, il avait accusé l’administration territoriale d’entraver ses actions dans un but de marginalisation politique.
Il affirmait alors vouloir quitter son poste non par lassitude ou incompétence, mais par frustration face à une situation qu’il jugeait contre-productive pour le développement de sa ville natale. Il s’était engagé à poursuivre plusieurs chantiers jusqu’au dépôt officiel de sa démission, initialement prévu pour le 1er octobre.
L’enquête désormais ouverte pourrait rebattre les cartes. Mustapha Lakhsem devra répondre de ses actes devant la justice, alors que son avenir politique reste suspendu aux conclusions d’une instruction encore en cours.
