Abdelouafi Laftit a levé le voile lundi à la Chambre des représentants : le nouveau programme national de transport urbain par bus (2025-2029) couvrira pas moins de 84 villes. Une annonce qui marque une rupture nette avec les anciens modèles de gestion.
Dans sa première phase, 37 autorités délégataires, 18 communes, 12 établissements de coopération intercommunale et 7 groupements de collectivités sont concernés. Le programme prévoit l’acquisition de 3.746 autobus, l’installation de systèmes de billetterie intelligents, des dispositifs d’aide à l’exploitation et la construction d’infrastructures clés comme parkings, arrêts, signalétique et centres de maintenance.
Une gestion tripartite et des priorités claires
Le financement repose sur un schéma tripartite : un tiers porté par les régions, les deux tiers restants par le Fonds d’accompagnement des réformes du transport routier, renforcé par les contributions accrues des ministères de l’Intérieur et des Finances, qui atteignent désormais 3 milliards de dirhams par an.
Abdelouafi Laftit a insisté sur les trois piliers du projet : séparation entre investissement et exploitation, prise en charge intégrale des investissements par les autorités délégataires, et introduction de nouveaux outils de suivi et de contrôle des contrats.
Déploiement en trois phases
La première phase a déjà commencé dans six grandes zones, couvrant 23 villes comme Marrakech, Tanger, Tétouan, Agadir, Benslimane et Fès. Les appels d’offres sont lancés pour l’acquisition de 1.317 bus, dont 968 marchés déjà attribués.
La deuxième phase concernera 24 autres villes, avec l’achat prévu de 827 nouveaux véhicules. Enfin, une troisième phase viendra élargir encore le dispositif à 37 villes supplémentaires, selon un calendrier calé sur la fin des contrats en cours.
Avec ce programme, le Maroc entend moderniser son réseau de transport urbain et offrir aux citoyens une mobilité plus fluide, plus sûre et mieux encadrée.