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VTC au Maroc : la révolution silencieuse face aux taxis ?

Par Lesinfos -le

VTC au Maroc : la révolution silencieuse face aux taxis ?
Plébiscités pour leur qualité, mais encore peu utilisés, les VTC peinent à s’imposer face aux taxis classiques. Une enquête L’Économiste–Sunergia révèle que, si une majorité de Marocains reste fidèle aux transports publics traditionnels, les applications de VTC séduisent une frange urbaine jeune et aisée.

Selon l’enquête, 72 % des Marocains utilisent les transports publics. Les petits taxis dominent le classement avec 50 % d’usagers, en particulier chez les femmes, les jeunes (18-24 ans), les citadins et les classes moyennes (CSP C). Les grands taxis suivent de près (47 %), devant les bus (40 %), surtout prisés dans les zones urbaines populaires.

 

Le tramway (9 %) et le busway (3 %), encore limités à certaines villes, s’imposent néanmoins comme les moyens de transport les mieux notés en termes de qualité, avec respectivement 96 % et 91 % d’opinions favorables.

 

Les VTC : une niche urbaine en expansion

 

Malgré leur visibilité croissante, les applications VTC ne sont utilisées que par 18 % des Marocains. Ce taux grimpe chez les femmes, les 18-34 ans, les urbains et les CSP A et B. Les raisons de non-utilisation sont diverses : ignorance des applications (40 %), absence de besoin (26 %), zones non couvertes (16 %) ou possession d’un véhicule (15 %).

 

InDrive, leader incontesté

 

Parmi les usagers de VTC, InDrive domine largement (96 %), loin devant Yango (4 %) et Careem (2 %). L’usage reste occasionnel : seuls 7 % y ont recours quotidiennement et 13 % plusieurs fois par semaine. La majorité (69 %) utilise ces services de manière sporadique.

 

Une qualité de service saluée… et comparée

 

Les utilisateurs sont unanimes : 97 % estiment que les VTC offrent une bonne qualité de service, dont 86 % jugent cette qualité « très bonne ». En matière de sécurité, 95 % déclarent se sentir en confiance, notamment les jeunes et les seniors.

 

Plus révélateur encore : 76 % des usagers considèrent les VTC meilleurs que les petits taxis. Ce jugement est particulièrement fort chez les jeunes et les habitants du Nord et de l’Est. Seuls 4 % estiment les VTC moins bons.

 

Malgré leur image positive, les VTC peinent encore à se démocratiser. L’absence de couverture géographique étendue et la fracture numérique ralentissent leur adoption. Mais avec un usage croissant dans les centres urbains, ils s’imposent progressivement comme une alternative crédible — voire préférée — aux taxis traditionnels.


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