Le tribunal de première instance d’Agadir a condamné, mardi, un jeune homme à six mois de prison avec sursis et à une amende de 2.000 dirhams, pour une publication Facebook jugée menaçante envers Aziz Akhannouch. Le verdict a été prononcé en audience publique, en présence du prévenu.
L’affaire, qui a suscité l’intérêt des médias et des défenseurs des libertés, relance le débat sur les contours de la liberté d’expression au Maroc, notamment dans un contexte de tension sociale marquée par la flambée des prix.
Une publication perçue comme une menace
Selon des sources locales, la publication en question, rédigée en arabe et en amazighe, exprimait une vive exaspération face à la vie chère. Le ton, jugé virulent et menaçant par les autorités, a conduit à une plainte déposée directement par le chef du gouvernement en sa qualité de partie civile.
Le jeune homme, présenté comme un simple citoyen protestant contre la précarité, a vu son cas susciter une vague de solidarité en ligne. Pour beaucoup, ses propos relevaient plus de la détresse sociale que de la menace réelle.
Quelques jours avant le jugement, Aziz Akhannouch a retiré sa plainte, ce qui a contribué à alléger la peine infligée. Le tribunal a également imposé au prévenu les frais de justice, tout en prenant acte du retrait.