Douara, boulfaf, mrouzia, côtelettes ou méchoui… Les spécialités de l’Aïd ont de quoi faire saliver. Mais leur consommation répétée sur une courte durée peut alourdir l’organisme. Manger de la viande de mouton trois jours d’affilée revient à ingérer plus d’un kilo de viande rouge, une charge lourde à digérer, notamment pour les personnes hypertendues, diabétiques ou souffrant de troubles digestifs.
La problématique ne réside pas dans la viande en elle-même, mais dans les excès. Un rythme trop soutenu en protéines et en graisses saturées peut accentuer les risques de goutte, de troubles métaboliques ou de fatigue hépatique. Les effets indésirables sont plus marqués lorsque la viande est consommée sans accompagnement équilibré.
Une question de modération et d’équilibre
Riche en fer et en protéines, la viande de mouton partage les qualités nutritionnelles des autres viandes rouges. Toutefois, elle se distingue par une teneur en matières grasses souvent plus élevée. Pour limiter l’impact sur la santé, il est recommandé d’alterner les sources de protéines : bœuf, volaille, poisson ou même viande caprine sont des alternatives intéressantes.
L’astuce réside aussi dans l’assiette. En associant la viande à des légumes cuits, des féculents riches en fibres ou encore des herbes digestives, on facilite le travail du système digestif tout en profitant pleinement des repas festifs. Il est conseillé de cuisiner léger, de préférer la cuisson au four ou à la vapeur, et de réduire les matières grasses.
Trois jours sous contrôle pour rester en forme
Pour certains profils à risque – notamment les personnes atteintes de goutte – la prudence est de mise. Un excès de protéines animales peut provoquer des crises douloureuses. Il est donc préférable d’espacer les repas riches, de bien s’hydrater, et de privilégier des portions raisonnables.
Aïd Al-Adha est un moment de partage, mais aussi l’occasion d’adopter de bonnes habitudes alimentaires. Entre tradition et santé, l’équilibre est la clé.