Entre le 4 et le 10 juin, 218 cyberattaques ont été enregistrées dans 34 pays, selon les données de la plateforme Hackmanac. L’Italie (44 attaques) et les États-Unis (43) dominent le classement, suivis par le Maroc, avec 27 incidents recensés. Ce chiffre place le Royaume en troisième position mondiale, devant Israël (11), l’Ukraine, l’Australie ou encore la France.
Les secteurs gouvernementaux, militaires et de sécurité concentrent plus du tiers des attaques, avec 73 incidents enregistrés. Sur l’ensemble des cyberoffensives de la semaine, 26 ont été jugées critiques. En tout, près de 16,6 téraoctets de données ont été compromis, signalant l’ampleur des brèches et la capacité de frappe des auteurs.
La majorité des attaques de la semaine portent la signature de NoName057(16), un groupe cybercriminel désormais bien connu des analystes. Actif sur les canaux du Clear et du Dark Web, il aurait revendiqué 46 intrusions, ciblant en priorité des infrastructures publiques.
Depuis avril, plusieurs entités marocaines ont été visées. La CNSS, les ministères de l’Agriculture et de l’Emploi ont été les premières cibles. Plus récemment, un groupe nommé JabaRoot DZ affirme avoir piraté les systèmes du ministère de la Justice, révélant des informations confidentielles sur des juges et des fonctionnaires. Ce dernier point a été démenti par les autorités, qui assurent que les plateformes concernées n’ont subi aucune faille.
Face à l’intensification des offensives, les autorités marocaines devront renforcer leur dispositif de cybersécurité. La multiplication des attaques ciblées, la sophistication des groupes impliqués et les volumes de données dérobés imposent une riposte rapide et coordonnée.