Mardi soir, Andrew Cuomo a pris les devants… pour reconnaître sa défaite. L’ex-gouverneur de New York a salué la performance de Zohran Mamdani, 33 ans, après une primaire démocrate disputée pour les municipales à venir. Avec plus de 90 % des bulletins dépouillés, Mamdani mène avec 43 % des voix, contre 36 % pour Cuomo.
Officiellement, le vainqueur ne sera désigné qu’après comptabilisation des votes par classement, un système à plusieurs tours où les préférences secondaires entrent en jeu. Mais l’écart est tel que la dynamique semble scellée.
De l’ombre à la lumière
Inconnu du grand public au début de la campagne, Mamdani a construit son ascension sur les réseaux sociaux et sur le terrain. Élu local dans le Queens, il a mené une campagne directe, virale, appuyée par des centaines de jeunes bénévoles.
Son programme frappe fort : bus et crèches gratuits, gel des loyers régulés, taxation des plus riches. Des mesures taillées pour une population étranglée par le coût de la vie, dans une ville où les écarts se creusent.
Une gauche qui s’affirme
Fils d’immigrés et fier de son ancrage “progressiste et musulman”, Mamdani a rattrapé près de 30 points de retard dans les sondages. Une remontée éclair, symbole d’un virage à gauche au sein du Parti démocrate new-yorkais.
Même Brad Lander, troisième dans la course, a appelé ses soutiens à le classer en tête pour faire barrage à Cuomo. La ligne est claire : renouveler les visages, durcir les priorités sociales, et bousculer les équilibres internes du parti.
Une bataille au-delà des urnes
Si le verdict officiel est attendu, le message politique, lui, est déjà passé. La gauche du Parti démocrate s’installe dans le débat local, portée par une nouvelle génération aux idées tranchées et à la stratégie numérique assumée.
La course municipale à New York s’annonce donc plus ouverte que jamais. Et Zohran Mamdani vient peut-être d’en changer les règles.