L’OIM a identifié 1.024 enfants non accompagnés au Maroc, dont 375 Marocains et 639 étrangers, principalement originaires de Guinée, du Sénégal et de Côte d’Ivoire. Près de 93 % de ces mineurs ont entre 13 et 17 ans. Ce recensement a été possible grâce à un travail de terrain en partenariat avec des associations locales, à Nador, Casablanca et Marrakech. L’objectif : mettre en place un accompagnement spécifique pour ces jeunes vulnérables.
Retours volontaires : plus de 2.000 migrants assistés
En parallèle, l’organisation a facilité le retour volontaire de 2.196 migrants vers leur pays d’origine. Les ressortissants ivoiriens arrivent en tête (523), suivis des Sénégalais (453) et des Guinéens (410). L’OIM appuie également le retour des Marocains depuis l’étranger : environ 2.550 demandes ont été enregistrées depuis la Turquie en 2024.
Au titre de la réinstallation, 176 réfugiés ont été accueillis aux États-Unis et 205 au Canada. Il s’agit de personnes originaires de pays en situation de conflit ou de crise, comme le Cameroun, la Syrie, le Mali ou le Yémen.
L’aide humanitaire reste un pilier de l’action de l’OIM. En 2024, plus de 10.000 personnes ont reçu un appui alimentaire ou sanitaire, dont 7 % d’enfants non accompagnés. Environ 86.000 migrants ont bénéficié d’un suivi médical, et plus de 2.400 personnes ont reçu un accompagnement en santé mentale. Des programmes d’intégration ont été déployés, notamment des cours de darija, dont ont profité 109 enfants.
Par rapport à 2023, le nombre total de bénéficiaires a augmenté de 21 %, avec une hausse de 60 % des prestations de santé. L’OIM renforce son approche communautaire à travers des activités culturelles et sportives, touchant un public plus large que les années précédentes.
En 2024, 40 victimes de traite ont été identifiées par l’OIM, dont 32 femmes. Certaines ont été exploitées à l’étranger, notamment en Oman, Turquie ou Thaïlande. Sur l’ensemble de ces cas, 27 personnes ont choisi de rester au Maroc, bénéficiant d’un accompagnement humanitaire et médical.
Face à ces constats, l’OIM appelle à une coopération renforcée avec les autorités marocaines et les acteurs locaux. L’enjeu : protéger efficacement les migrants les plus vulnérables, en particulier les enfants isolés, tout en poursuivant les efforts en matière d’intégration, de santé et de lutte contre la traite.