Dans plusieurs villes marocaines, le prix du poulet a franchi la barre des 40 dirhams le kilo, une hausse brutale qui met à mal les budgets déjà serrés de nombreux foyers. Le kilo de volaille vivante se négocie entre 20 et 25 dirhams sur les marchés, mais la revente au détail flambe.
Les professionnels du secteur pointent d’abord la chaleur extrême qui a frappé les élevages ces dernières semaines. Cette vague a entraîné une forte mortalité des volailles, réduisant l’offre de façon brutale.
La demande saisonnière accentue la tension
La saison estivale amplifie le déséquilibre. À cette baisse de l’offre s’ajoute une demande en nette hausse. Le poulet reste une des viandes les plus consommées par les familles marocaines durant les vacances, ce qui accentue la pression sur les prix.
Du côté des détaillants, l’inquiétude grandit. Approvisionnement irrégulier, prix d’achat élevés, frais logistiques… La chaîne de distribution répercute les hausses, plaçant le consommateur au bout d’un circuit sous tension.
Les défenseurs des consommateurs montent au front
Face à cette situation, l’Observatoire marocain de la protection du consommateur appelle à une réaction rapide. Dans un communiqué, il demande aux autorités d’agir contre les spéculations et de réguler un marché jugé déséquilibré.
L’organisme alerte également sur la précarité des petits éleveurs, frappés de plein fouet par les pertes liées à la chaleur. Il réclame des aides ciblées pour les soutenir et maintenir la stabilité de l’offre.
Enfin, l’Observatoire invite les citoyens à signaler toute dérive commerciale et à privilégier une consommation responsable en cette période de forte volatilité des prix. Une surveillance renforcée et des mesures concrètes sont attendues pour éviter une crise alimentaire sur fond de canicule.