Ce fruit emblématique de l’été marocain se fait rare sur les étals. À Casablanca, l’unité se vend désormais entre 3 et 6 dirhams dans les marchés, et grimpe jusqu’à 15 dirhams dans certaines grandes surfaces. Une hausse qui surprend les habitués, habitués à des tarifs oscillant entre 0,50 et 1 dirham par pièce.
Selon un vendeur rencontré à Casablanca, cette flambée est directement liée à une baisse de l’offre : « La cochenille a détruit une grande partie des plantations. Les familles à revenus modestes ne peuvent plus se permettre ce fruit. »
Petit insecte de 2 à 5 mm, la cochenille s’installe en colonies denses sur les raquettes des cactus. Elle se nourrit de leur sève, affaiblit les plantes et ralentit leur croissance. En cas d’attaque sévère, la plante meurt. Résultat : une production effondrée dans plusieurs régions, notamment au sud du Maroc.
Cette infestation pose un défi pour les producteurs et un casse-tête pour les consommateurs, qui voient disparaître l’un des plaisirs estivaux les plus populaires du Royaume.