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Seghrouchni mise sur l’IA pour moderniser l’administration

Par EL BARHRASSI Meryem -le -modifié le :

Seghrouchni mise sur l’IA pour moderniser l’administration
À Rabat, la ministre Amal El Fallah Seghrouchni a exposé devant les députés la stratégie nationale en matière d’intelligence artificielle au service de l’administration. Objectif : renforcer l’efficacité des services publics sans négliger la dimension humaine.

Face aux députés, Amal El Fallah Seghrouchni a défendu le recours à l’intelligence artificielle pour moderniser l’action publique. Chatbots pour répondre aux réclamations, contenus simplifiés pour les usagers : la ministre veut miser sur l’IA générative pour alléger les démarches et optimiser l’expérience des citoyens.

 

Ce virage technologique s’inscrit dans une stratégie plus large de réforme de l’administration. Le ministère prépare une loi sur le numérique qui intègrera des garde-fous en matière de cybersécurité et de protection des données, a-t-elle précisé.

 

Former pour ne pas laisser de côté

 

La transition numérique ne peut réussir sans un accompagnement humain. Consciente de cet enjeu, la ministre a annoncé un programme de formation à grande échelle destiné aux fonctionnaires comme aux citoyens. L’idée : familiariser les Marocains aux outils numériques et aux bases de l’intelligence artificielle.

 

Des sessions spécifiques sont déjà lancées à l’intention des jeunes de 8 à 18 ans. L’objectif est clair : identifier et former les talents dès le plus jeune âge pour bâtir un vivier de compétences locales.

 

Des centres d’innovation régionaux

 

Autre pilier de la stratégie : le déploiement du centre d’excellence « Institut Al Jazari » dans plusieurs régions du Royaume. Le projet débutera à Guelmim-Oued Noun et dans l’Oriental, avec Nador comme premier point d’ancrage.

 

Ces centres agiront comme des ponts entre recherche, innovation et besoins territoriaux. Ils permettront de développer localement des solutions numériques intégrant l’IA, tout en dynamisant les écosystèmes régionaux.

 

L’IA comme levier, pas comme substitut

 

Si elle vante les atouts de l’intelligence artificielle — en particulier pour le traitement des données massives et l’automatisation — la ministre reste lucide : la machine ne remplacera pas l’humain. Selon elle, l’IA doit avant tout renforcer l’efficacité du capital humain, sans le supplanter.

 

Seghrouchni insiste sur un usage équilibré de la technologie : l’intelligence artificielle comme alliée, jamais comme substitut.


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