Le ministère du Tourisme muscle le dispositif Go Siyaha. Avec déjà 1.000 projets soutenus, le programme passe à la vitesse supérieure. Objectif : élargir l’accès aux financements et stimuler l’emploi à travers l’innovation locale.
Trois changements majeurs sont annoncés. Ils visent à lever les freins pour les jeunes entrepreneurs, les petites structures, mais aussi les entreprises touristiques déjà actives.
Fin du ticket d’entrée à 1 million de dirhams
C’est la mesure phare. Le seuil minimum d’investissement de 1 MDH disparaît. Désormais, les petits projets – coopératives, maisons d’hôtes, centres d’animation – peuvent postuler à l’appui à l’investissement.
Une décision attendue, surtout par les jeunes porteurs d’idées innovantes jusque-là exclus du dispositif. Go Siyaha s’ouvre ainsi à des formats plus souples et adaptés aux réalités locales.
Les entreprises existantes aussi éligibles
Autre nouveauté : le programme ne cible plus uniquement les créations d’entreprise. Les structures déjà établies peuvent désormais bénéficier d’un appui financier si elles développent une nouvelle offre d’animation touristique.
Une manière de capitaliser sur l’expérience du terrain, de mobiliser les infrastructures existantes et d’accélérer la mise en œuvre de projets.
Un accompagnement renforcé dès le départ
Le dispositif d’assistance technique s’élargit également. Il devient accessible aux nouvelles entreprises, dès la phase d’amorçage. L’objectif : les aider à monter leurs dossiers, structurer leur modèle économique et sécuriser leurs financements.
Un coup de pouce essentiel pour des entrepreneurs souvent freinés par la complexité des démarches.
Une dynamique au service des territoires
Ces ajustements s’inscrivent dans la feuille de route 2023-2026 du secteur. Pour Fatim-Zahra Ammor, ministre du Tourisme, « Go Siyaha doit refléter le potentiel de chaque région et valoriser tous les talents. »
À l’horizon 2026, le programme vise 1.700 entreprises accompagnées. En supprimant les barrières à l’entrée et en misant sur une logique de proximité, il entend faire de l’animation touristique un levier fort de développement économique et territorial.