Mehdi Bensaïd, ministre de la Culture, de la Jeunesse et de la Communication, a défendu lundi soir, devant la Commission de l’éducation et de la culture, le projet de réforme du Conseil National de la Presse (CNP). Une intervention tardive, qui n’a toutefois pas permis de débloquer les discussions.
La réforme, attendue dans le secteur, divise toujours. Si le ministre évoque une nouvelle phase pour le CNP, il reconnaît aussi les limites de la précédente expérience. Pour l’heure, le consensus reste hors de portée.
Un rôle d’arbitre revendiqué par le gouvernement
Face aux critiques, Bensaïd insiste sur la posture du gouvernement : un simple arbitre chargé de traduire juridiquement les propositions du comité provisoire mis en place. Il réfute toute volonté d’imposer une orientation politique au secteur de la presse.
Il rappelle également que l’exécutif a dû intervenir en urgence pour éviter une vacance institutionnelle. Le Conseil, en crise à l’arrivée de l’actuel gouvernement, devait être relancé rapidement, sans déroger aux principes d’indépendance.
Une évolution portée par la profession
Pour Mehdi Bensaïd, la clé du futur Conseil appartient à la profession elle-même. Le comité provisoire, mis en place à défaut de consensus, n’a qu’une mission transitoire : esquisser une vision générale.
Le dernier mot revient au Parlement. C’est lui qui devra traduire cette vision en texte de loi, dans le respect des principes démocratiques. En attendant, les débats restent ouverts. Et les lignes, encore floues.