Depuis le siège du ministère des Affaires étrangères, l’ancien président sud-africain Jacob Zuma, à la tête du parti Umkhonto weSizwe (MK), a déclaré son appui à l’initiative marocaine d’autonomie. Le plan est qualifié de « solution la plus sérieuse, réaliste et crédible » pour clore définitivement le dossier du Sahara.
À l’issue de son entretien avec Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, Zuma a souligné que ce projet permettrait « une gouvernance locale effective » tout en assurant « la pleine souveraineté du Maroc sur ses territoires ».
Le parti MK inscrit sa position dans une vision panafricaine. Il affirme que les efforts du Maroc pour recouvrer son intégrité territoriale s’inscrivent dans « la défense de l’unité des États africains ». Le Sahara, ajoute Zuma, faisait historiquement partie du Maroc avant la colonisation espagnole.
Le parti a appelé la communauté internationale à reconnaître « les liens historiques profonds » entre le Maroc et la région, tout en saluant le soutien croissant au plan d’autonomie à l’échelle continentale et mondiale.
Le MKP a récemment publié un document politique intitulé « Un partenariat stratégique pour l’unité africaine ». Il y défend la légitimité de la position marocaine, en rappelant l’allégeance historique des tribus sahariennes au Trône.
Le texte évoque aussi la Marche Verte de 1975, qualifiée d’« acte de décolonisation non violent » illustrant l’ancrage du Sahara dans l’histoire marocaine.
Cette prise de position tranche avec les anciennes tensions entre Rabat et Pretoria. En 2017, une rencontre entre Jacob Zuma et le roi Mohammed VI, en marge du sommet UA–UE à Abidjan, avait déjà amorcé un dégel diplomatique.
Le soutien du MK à l’autonomie constitue un signal fort sur la scène africaine. Il marque aussi un basculement symbolique dans la lecture politique du dossier du Sahara, au sein même d’un pays historiquement proche du Polisario.