Aziz Akhannouch a dressé, mardi, un bilan chiffré des efforts de son gouvernement pour préserver le pouvoir d’achat. Lors de la séance mensuelle à la Chambre des conseillers, il a affirmé que les mesures budgétaires et monétaires ont permis de faire reculer l’inflation et de maintenir les prix des produits de base sous contrôle.
Entre 2022 et 2024, 88,2 milliards de dirhams ont été mobilisés. Ce montant comprend :
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53,6 MMDH pour le gaz butane
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17,5 MMDH pour le sucre
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16,8 MMDH pour la farine nationale et le blé tendre
Soutien renforcé à l’agriculture et au transport
Le chef de l’Exécutif a également évoqué le soutien ciblé à d’autres secteurs. 8,6 MMDH ont été alloués au transport professionnel, 20 MMDH pour atténuer les effets de la sécheresse, 8 MMDH pour les aliments du bétail, et 4 MMDH pour les intrants agricoles (semences et engrais).
Pour l’année 2025, le gouvernement prévoit d’exonérer certains produits agricoles importés de la TVA et de suspendre les droits de douane pour une partie du cheptel et des denrées agricoles.
L’ONEE aussi sous perfusion budgétaire
Afin de maintenir les tarifs d’électricité, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a reçu 17 MMDH de soutien entre 2022 et 2025. Cette aide vise à contenir les hausses tarifaires malgré la volatilité des marchés énergétiques.
Cap sur l’emploi et la formation
Akhannouch a par ailleurs défendu la feuille de route gouvernementale en matière d’emploi. L’objectif est de ramener le taux de chômage à 9 % d’ici 2030, avec la création de 1,45 million d’emplois.
Dans le cadre de la loi de finances 2025, 14 MMDH seront injectés :
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12 MMDH pour stimuler l’investissement privé
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1 MMDH pour préserver l’emploi agricole
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1 MMDH pour renforcer les dispositifs actifs de promotion de l’emploi
Jeunes, femmes et non-diplômés dans le viseur
Le gouvernement prévoit également l’élargissement des programmes à destination des jeunes non diplômés, le développement de la formation en alternance (100.000 bénéficiaires dès 2025), et la lutte contre le décrochage scolaire. L’insertion des femmes sur le marché du travail figure également parmi les priorités, via la levée des freins structurels à leur accès à l’emploi.
Un discours volontariste, dans un contexte économique sous tension, où l’Exécutif mise sur la dépense ciblée et le soutien à l’emploi pour maintenir l’équilibre social.