Les stations-service du Royaume ont ajusté leurs tarifs à la mi-juillet. Le gasoil a augmenté de 20 centimes, tandis que le prix de l’essence reste inchangé. Ce léger relèvement reflète les tensions sur les marchés internationaux, couplées à une hausse des coûts logistiques, selon des sources du secteur.
Les distributeurs évoquent un contexte marqué par l’instabilité des cours du brut, les difficultés d’acheminement et les aléas du transport maritime, impactant les prix à la pompe.
Face à cette nouvelle hausse, Houcine El Yamani, secrétaire général du Syndicat national du pétrole et du gaz, relance le débat sur la libéralisation des prix des carburants. Il appelle à un retour à un système de régulation, estimant que la dérégulation actuelle pénalise les consommateurs.
Il plaide pour une formule de tarification encadrée, équilibrant les intérêts des distributeurs, de l’État et des citoyens, tout en tenant compte du pouvoir d’achat fragile d’une large frange de la population.
Alors que le Maroc reste dépendant des importations, l’absence de raffinage local continue d’alimenter les tensions sur les prix. Les défenseurs d’un retour à la régulation estiment que le marché ne protège ni les ménages ni la souveraineté énergétique.